Moins d’un bâtiment sur cinq détruit lors du séisme n’est pas reconstruit. Les sinistrés devront se contenter d'abris provisoires et précaires pendant peut-être encore plusieurs années. Les autorités haïtiennes avouent plutôt du bout des lèvres n'avoir pas su faire face à l'afflux des ONG.
« Ni le gouvernement haïtien, ni la communauté internationale n'a progressé formellement sur le plan de la reconstruction du pays, chacun préfère exposer son petit projet, alors que des milliers de gens recherchent du travail et dorment encore dans des camps », estime-t-on en diaspora.
« La lourdeur administrative et la législation contradictoire d’Haïti pénalisent-elles les efforts de l’administration Martelly qui vient d’opérée son premier remaniement ministériel ? », se demandent avec inquiétude plusieurs autres compatriotes vivant en Floride.
Si la réaction internationale immédiate, sous le coup de l’émotion, a été pour plus d’un à la mesure de la catastrophe. Il était prévisible que le décaissement des fonds et les programmes de reconstruction à long terme, seraient très difficiles à mettre en œuvre en Haïti.
« Ce qui me surprend, c'est qu'on n'a toujours pas construit les édifices publiques détruites, pour augmenter les capacités de l’état haïtien. J’ai été récemment en Haïti, j’ai vu que plusieurs ministères sont logés dans des maisons qui devraient hébergés des familles », s’étonne Jean Paul qui a participé au carnaval des fleurs.
« Il est primordial, pour que la vie reprenne normalement en Haïti, que les hôpitaux, les écoles, les bâtiments administratifs et des toits pour tous soient rétablis et dans des normes qui permettent d’éviter une nouvelle catastrophe », poursuit-il.
Près de trois ans après le tremblement de terre, les grands travaux de reconstruction piétinent toujours.
Frantz Alcéma (USA)
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