« L’Etat d’Acre réclame de l’argent pour faire face financièrement à l’afflux d’immigrés en détresse », rapporte l’agence internationale.
Depuis janvier 2012, plus de 4 800 Haïtiens ont échoué à Brasileia. Dans la zone de la frontière, la situation humanitaire de ces immigrés tourne au cauchemar.
« La nuit vient de tomber, des centaines de personnes sont entassées dans l’obscurité, sans électricité, ni eau courante. Dans la vaste maison prêtée par la municipalité, la lueur d’un brasero illumine parfois des visages sombres et inquiets. La petite ville de Brasileia, à la frontière entre le Brésil et la Bolivie, est devenue la principale porte d’entrée des Haïtiens venus chercher du travail au Brésil », indique le journaliste François Cardona pour RFI.
Depuis le début de l’année 2013, plus de 2 700 d’entre eux ont franchi la frontière. Ils ont payé des passeurs environ 2 500 euros pour les aider à passer à travers le Panama, le Pérou, la Bolivie, pour enfin arriver au Brésil. Bloqués à la frontière, sans argent, ces réfugiés attendent des papiers, un visa, et surtout d'être embauchés par des entrepreneurs brésiliens. Mais la crise économique est passée par là : il en vient de moins en moins recruter cette main d’œuvre bon marché.
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