Le Conseil de sécurité a exhorté, jeudi, les Nations Unies à poursuivre ses efforts dans la lutte contre le choléra en Haïti, dans une résolution prorogeant le mandat de la Minustah dont les soldats sont accusés d’avoir introduit l'épidémie sur le territoire haïtien.
Le Conseil a adopté à l'unanimité cette résolution, après que des groupes de défense de droits humains aient déposé une plainte, mercredi, à New-York, en vue de réclamer des Nations Unies d’indemniser les milliers de victimes du choléra en Haïti.
La résolution adoptée jeudi prolonge le mandat de la force onusienne jusqu'au 15 octobre 2014 et préconise une réduction des troupes qui devront passer de 6.270 à 5.021. Elle maintient également l'effectif du personnel de police internationale à 2.601.
Le Conseil de sécurité a toutefois exhorté les Nations Unies de continuer à supporter les efforts du gouvernement haïtien pour éradiquer le choléra, en contribuant notamment à l'amélioration des systèmes d’eau et d'assainissement.
L’épidémie de choléra introduit en 2010 a déjà fait plus de 8 000 morts dans le pays et affecté près de 600 000 personnes. De nombreuses études scientifiques ont prouvé que le vibrion cholerae a été introduit par les casques bleus népalais de la Minustah à travers les matières fécales infectées déversés dans le fleuve Artibonite. la souche rencontrée est endémique au Népal, avait établi les scientifiques.
En décembre 2012, le Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki- moon, avait lancé un appel d’aide de 2,27 milliards de dollars pour supporter les efforts d'éradication du choléra sur l’ile. Toutefois, le plan ambitieux qui s'étalait 10 ans était jusqu'à date sous-financé, alors que le secrétaire général de l'ONU avait rejeté une demande d'indemnisation pour les victimes, arguant que l’organisme détient l'immunité diplomatique.
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