La table de concertation, principale initiatrice des deux journées de grève, a qualifié de réussite son mouvement et annonce une série de manifestation et de grève pour bientôt. L'objectif est continuer à exiger une baisse substantielle du prix des produits pétroliers sur le marché local et contraindre Michel Martelly à quitter le pouvoir.
En annonçant la levée de la grève, lors d’une déclaration de presse mardi, les responsables de la table de concertation ont indiqué que les journées du lundi 9 et mardi 10 février, où les activités ont été largement paralysées, sont la preuve de la disqualification du pouvoir en place.
Pour Turneb Delpé, porte-parole du MOPOD, la grève et ses conséquences constituent un véritable referendum prouvant que l’administration Martelly-Paul ne jouit d’aucune légitimité populaire.
Alors que le Premier ministre Evans Paul ainsi que le ministre de l’économie et des finances ont beau expliquer, chiffre à l’appui, que l’Etat ne peut plus consentir de nouveaux ajustements sur le coût des carburants, la table de concertation réclame une baisse plus significative.
La gazoline dont le gallon se vend aujourd’hui à 195 gourdes doit chuter jusqu’à 125 gourdes, le diesel qui coûte 156 gourdes doit passer à 56 gourdes; le kérosène de 140 gourdes doit passer à 40 gourdes, selon l’exigence des opposants farouches au pouvoir en place.
En attendant que les autorités concernées se ravisent, l’Opposition invite la population à rester mobiliser dans l’attente d’autres consignes.
< Précédent | Suivant > |
---|