L’unique prison civile qui existe à Jacmel est un ancien dortoir des forces armées d’Haïti (FAD’H), elle a du mal à répondre à sa nouvelle mission, selon ce que révèle le commissaire du gouvernement de la ville Me Jean Féhaud Antoine. L’ancien dortoir des (FAD’H) à Jacmel, construit à l’époque pour 120 personnes, transformé en prison avec 16 cellules de 2 à 3 mètres carrés chacune, héberge aujourd’hui plus de 500 détenus, a révélé à HPN le commissaire.
Le chef du parquet de Jacmel, Me Antoine, a expliqué que l’espace ne détient pas suffisamment de cellules pour héberger ce nombre important de prisonniers. Plus d’une quarantaine de détenus sont entassés dans chaque cellule, soutient-il.
Dans un document du (RESEDH) Réseau Sud-est de Défense des Droits Humains, à la prison civile, les cellules sont ainsi reparties : une pour les femmes et les filles, une pour les jeunes garçons, et 14 cellules pour les hommes.
Cependant, les femmes qui ont été jugées et condamnées sont logées dans la même cellule que celles qui attendent encore de passer en jugement. Les femmes malades partagent la même cellule avec les autres femmes. La même situation prévaut pour la cellule des mineurs.
Plusieurs cas de prisonniers malades ont été recensés, notamment dans les cellules des hommes. La prison des hommes détient 10 cas de PVVIH, 8 cas de tuberculoses et d’autres cas de grattelles, d’anémie et d’hyper-tendu.
Le coordonnateur du Réseau Sud-est de défense des droits humains, M. Pierre-Paul Jétho plaide pour la construction d’une nouvelle prison dans le Sud-est, pour lutter contre la surpopulation carcérale.
« Par manque d’espace, la prison se dégrade de jours en jours. Les droits des citoyens incarcérés pour des infractions diverses sont violés », déplore le coordonnateur de l’organisation.
Aussi, lance-t-il un appel pressant aux autorités concernées, pour améliorer la situation dans la prison civile du Sud-est.
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