En présence de plusieurs leaders d’organisations de femmes des 10 départements du pays, la Minustah et ONU-Femmes ont organisé mardi à Jacmel dans le département du Sud-est une journée porte ouverte sur la résolution 1325 du conseil de sécurité, qui concerne la paix et la sécurité des femmes. Ce fut un espace de dialogue entre les femmes et les plus hautes autorités des Nations-Unies dont la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en Haïti Mme Sandra Honoré, a constaté HPN.
La résolution 1325 qui a été adoptée en 2000 a été historiquement la toute première fois que l’ONU s’est assise pour considérer la situation des femmes au niveau d’instabilité et de conflit, a indiqué la responsable de genre à la Minustah Mme Baudouine Kamatari.
Selon elle, c’est résolution demande aux états membres de donner une place privilégiée aux femmes, en considérant les préoccupations des femmes dans les stratégies de développement et de consolidation de la nation.
La diplomate onusienne estime qu’au cours des échanges, des problèmes réels et des pistes de solutions ont été présentées notamment la participation des femmes dans la vie publique, un meilleur encadrement.
Mme Kamatari croit que des avancées énormes ont été enregistrées par rapport aux années précédentes qui concernent entre autres la lutte contre les violences, appui de la PNH, formation et sensibilisation des acteurs, des avancées au niveau de la législation et plus d’espaces d’accueils pour les femmes.
Cependant ces avancées sont moins prononcées au niveau de la participation politique et de l’émancipation économique, souligne t-elle.
La ministre à la condition féminine et aux droits des femmes Mme Marie Yanick Mezile a indiqué que c’était l’occasion pour le MCFDF de s’informer une fois de plus sur les problèmes que font fasse les femmes dans la société que sur le point économique, politique et social.
« Les femmes n’auront pas la paix tant qu’elles sont victimes de violence, qu’elles n’ont pas l’autonomie financière, tant qu’elles ne pourront pas évolué dans un milieu politique stable ».
Mme Honoré a pour sa part félicité les femmes pour leurs engagements dans la lutte « qui n’est pas une tache facile ». Elle promet que les préoccupations qui ont été adressées notamment à la Minustah et ONU-femmes seront prises en considération.
Le suivi se fera à deux niveaux d’abord en Haïti, en encourageant les partenaires au niveau de l’ONU à appuyer les priorités des femmes ; et au niveau global de façon à ce que ces préoccupations soient reflétées dans la vision globale de la résolution.
Elle garantie que les recommandations iront aux instances des Nations-Unies, chargées de réviser la résolution 1325 prévues pour 2015.
Notons quelques revendications et mises au point faites par les organisations des femmes : importance pour les femmes d’intégrer les partis politiques, formation pour les femmes, renforcement de l’accompagnement aux femmes, la question de la sécurité des femmes lors des élections, mettre en place un plan d’action budget en fonction des objectifs du millénaire, partage des informations aux autres femmes, renforcement des capacités logistiques et sécuritaires des maisons d’hébergements, formation et sensibilisation des juges et autres fonctionnaires de l’appareil judiciaires, accent sur le développement du leadership chez les filles, garantir la gratuité des certificats médicaux, mécanisation de l’agriculture et crédits aux femmes.
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