
« Otorite yo, ann met men tout bon nan lit kont vyolans sou fanm », est le thème autour duquel s’est déroulée cette journée commémorative.
Partant du local de l’EFH, cette marche a emprunté l’avenue la Hatte, en passant, entre autres, par la rue du port, pour atteindre celle du quai et ensuite retourner au point de départ.
« Non à la violence faite aux femmes et aux fillettes », «le ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF) doit réviser ses plans d’action », ont-elles scandé sur tout le parcours, entonnant du même coup des refrains engagés accompagnés de lectures, d’extraits de versets bibliques, en vue ,dit-on, de donner un aspect plutôt symbolique aux activités liées à cette journée dite de réflexion.
A travers cette marche pacifique, ces femmes ont voulu lancer un cri d’alarme à l’endroit des autorités politiques et judiciaires chargées de freiner à la fois les discriminations du genre et les différentes formes d’abus et d’actes de violence dont elles sont quotidiennement la cible .
En rupture avec le système de fonctionnement des autorités locales, qu’elles ont d’ailleurs dénoncé, elles en ont profité pour appuyer sur la sonnette d’alarme, question d’attirer l’attention des autorités du pouvoir central sur de nombreuses dérives ternissant l’image de la commune de Petit-Goâve, très mal vu ces derniers temps au niveau international.
« Nous voulons revendiquer la cause des femmes. La Justice doit prendre en mains ses responsabilités pour stopper les violences de genre », a martelé la coordonnatrice générale de l’EFH Kerlie HENRY qui dit reconnaître les difficultés que peut occasionner la lutte pour le respect des droits des femmes et des filles.
« Ceux-là qui ont voulu coopérer avec nous au niveau judiciaire se sont vu transférés ou révoqués », a-t-elle regretté, soulignant en même temps le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire dans la cité soulouquoise.
Pas moins de cinq personnalités de la commune, dont des journalistes ont été distinguées au terme de la journée (comme chaque année d’ailleurs) par des plaques d’honneur et mérite pour avoir soutenu les initiatives de l’EFH tout au long de l’année.
Travaillant de concert avec d’autres organismes dont le haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’UNFPA, ce mouvement de femmes créé en avril 2000, s’est donné pour mission de lutter contre les formes de violence dont sont victimes les femmes. En 2014, les chefs de file de ce mouvement se disent on ne peut plus déterminés dans leur combat pour le respect de la dignité des femmes haïtiennes, celles de Petit-Goâve en particulier qui sont exhortées par la foulée à connaitre leurs droits et devoirs dans la société.
Evens PIERRE-LOUIS
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