Dans une note de presse acheminée à Haïti Press Network, la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) et la Solidarité Fanm Ayisyèn (SOFA) condamnent la fermeture de la radio communautaire Voix Claudy Museau (VKM) le 9 novembre dernier au Cayes.
Ces organisations croient qu’à travers cet acte la liberté d’expression et de la presse est en danger en Haïti.
La POHDH et la SOFA rapporte avoir appris que la Justice, sur la demande du Conseil National des Télécommunications (CONATEL), a ordonné la fermeture de la radio communautaire Voix Claudy Museau, parce qu’elle ne répond pas aux critères de fonctionnements exigés par l’Etat Haïtien.
Les organisations rappellent qu’il n’existe pas une loi réglementant les radios communautaires en Haïti.
La VKM a subi juste avant sa fermeture toutes formes de persécutions, notamment un changement de fréquence par le CONATEL passant de 96.3 à 96.5.
Les organisations ont indiqué que la VKM émettait sur le 96.3 depuis son existence en 1995. En ce sens la POHDH et la SOFA croient qu’à travers un tel acte « le Gouvernement a décidé de sceller la radio parce que sa ligne et le service qu’elle fournit à la population du Sud dérangent le fonctionnement d’un secteur bien déterminé de la vie nationale ».
La Plate-forme et la SOFA dénoncent cette forme de persécution qui, selon elles, risque d’entraver le travail qu’effectuent les médias communautaires qui sont plus d’une quarantaine (40) dans le pays.
Ces organisations signataires rappellent à l’Etat haïtien que la privation de la population du Droit à l’information est une atteinte grave aux droits Humains.
En ce sens, la POHDH et la SOFA exigent notamment au CONATEL de procéder à la réouverture de la Radio Voix Claudy Museau dans un meilleur délai et de donner une autorisation de fonctionnement à toutes les radios communautaires tel que souhaité par les populations qu’elles desservent, ainsi que d’autres secteurs organisés de la vie Nationale.
A rappeler que la Société d’Animation et de Communication Sociale (SAKS) avait organisé un sit-in à Port-au-Prince au cours de cette semaine devant les bureaux du CONATEL pour dénoncer cette décision qu’elle qualifie de violation à la liberté de la parole.
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