Ce festival a pu avoir lieu grâce au soutien du Ministère de la culture, celui du tourisme et aussi par la diligence de Mme Yvrose Green et les efforts de Joan Raton, directrice départementale du tourisme du Sud-Est. Et puis, il faudra mentionner aussi le support des entreprises nationales interpellées par cette rencontre interculturelle.
Une parade a ouvert le festival, vendredi après-midi à Jacmel. Troupes folkloriques, groupes de danse, pays invités et surtout bandes rara du Sud-Est ont tenu leurs promesses. Couleurs, gestes et transes ont montré que les résistances culturelles sont encore fortes. Vers le vrai crépuscule, certains groupes ont dû allumer des bougies et ont redoublé d’énergie et d’élégance tout au long du défilé.
Le port touristique de Jacmel a enfin accueilli les troupes et les groupes de danse pour une soirée endiablée, rythmée de prestations des pays invités d’honneur. La délégation de la Pologne a surpris tout le monde quand soudainement cette représentation attachée à Haïti, en raison de l’histoire, a entonné en chœur « Gongolo » : « Gongolo ou ale, kilè w a vini wè m ankò, w ale, peyi a chanje, kilè w a vini wè m ankò w ale ».
De grandes figures du monde culturel, entrepreneurial et politique, à un titre ou un autre, étaient présentes à la soirée de lancement: Josette Darguste, ministre de la culture ; Stéphanie Villedrouin, ministre du tourisme.
Quant à la journée de samedi, elle s’est bien effectuée. Dans la matinée au port touristique, Mme Craan, une personnalité dévouée à sa ville, a introduit l’atelier sur papier mâché, un savoir-faire typiquement jacmélien, auquel ont pris part quelques-unes des délégations étrangères.
Dans l’après-midi, grande pause à l’hôtel Pasquet, un lieu paradisiaque, dirigé par le couple Ambroise. Dans la soirée, démonstration de force des délégations étrangères au port touristique. Les différents pays mis à l’honneur et le Ballet Bacoulou ont fourni un spectacle de haut niveau devant un public totalement envoûté.
Le festival a pris fin dimanche à la grande satisfaction des uns et des autres. Grande clôture du festival le 24 juillet au Parc historique de la canne à sucre. Le plaisir et la joie étaient encore au rendez-vous.
D’autres villes haïtiennes seraient candidates pour organiser cette fiesta dans deux à trois ans.
Dominique Batraville
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