Le Premier ministre, Evans Paul, parait ne pas digérer la décision du Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN), d’écarter la première dame Sophia Martelly de la course électorale pour insuffisance de preuve sur sa nationalité haïtienne. Rappelant que la renonciation à la nationalité américaine de Mme Martelly a été prouvée par ses avocats, le chef du gouvernement s’interroge perplexe sur le jugement prononcé par les juges électoraux.
"Le verdict du BCEN en défaveur de Sophia Martelly doit nous pousser à la réflexion", a déclaré d’emblée Evans Paul qui se demande si cette décision ne crée pas un nouveau cas d’apatridie.
Alors que les avocats de la défense ont prouvé qu’en date du 31 mars 2014 Mme Sophia St-Rémy Martelly a renoncé à sa nationalité américaine, les juges électoraux ont conclu que la nationalité de celle-ci reste à prouver.
De ce fait, le jugement du bureau du contentieux électoral national est d’autant plus incompréhensible qu’il incite le Premier ministre, Evans Paul, à revenir sur la situation des milliers d’Haïtiens en République Dominicaine, victimes de la ‘’sentence xénophobe’’ (arrêt 168-3).
"Ce qui est arrivé à la première dame est assimilable à ce que confrontent nos compatriotes nés en terre voisine", argumente M. Paul qui sans s’attaquer ouvertement à la décision finale du BCEN, parle d’un problème très sérieux qui devrait pousser à la réflexion.
Plaidant ainsi pour un processus électoral sans parti pris, ni préjugé, Evans Paul estime que les élections ne doivent pas avoir lieu dans une ambiance de division mais plutôt de vivre-ensemble.
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